Le faux plafond : guide de mise en œuvre
Avant de se lancer dans la pose d’un faux plafond, aussi appelé plafond suspendu, il est important de réfléchir aux raisons qui motivent le projet. Masquer un plafond abîmé, réduire la hauteur sous plafond ou améliorer l’isolation d’une pièce ne nécessitent pas les mêmes matériaux. L’outillage et la mise en œuvre dépendent également du plafond d’origine sur lequel la structure va être suspendue.
Comment prendre les bonnes décisions pour s’assurer un résultat optimal lors de la pose d’un plafond suspendu ? Nous vous aidons à faire le point.
Qu’est-ce qu’un plafond suspendu ?
Un plafond suspendu, ou faux plafond suspendu, se compose d’une structure métallique accrochée grâce à des suspentes fixées dans le plafond ou vissées sur des solives en bois. Une fois la structure mise en place, des câbles, un isolant ou une VMC peuvent y être intégrés avant l’installation des plaques de revêtement et les finitions.
Il se distingue ainsi de deux autres types de plafonds : le faux-plafond autoportant et le plafond tendu. Le premier se visse directement sur une ossature (rails et montants) fixée de mur à mur, sans suspente. Le second, apprécié pour son côté esthétique, prend la forme d’une toile PVC ou polyester tendue par des baguettes.
Les revêtements utilisés pour les plafonds suspendus sont les suivants :
– Plâtre : la dalle plafond en plâtre de format 60×60 cm est très couramment retenue pour ses qualités esthétiques. Les gammes ont été améliorées pour répondre à des besoins spécifiques, par exemple la résistance à l’humidité, au feu ou l’isolation phonique.
La plaque de plâtre à 4 bords amincis spéciale plafonds est également une solution plébiscitée pour sa qualité de finition et son traitement des joints facilité.
– Minéral : les plafonds « wet felt » et « soft » sont constitués en grande partie de laines minérales – de verre ou de roche – réputées pour leurs qualités isolantes.
– Bois : les revêtements en bois allient les qualités esthétiques à de réelles performances isolantes 100% naturelles.
– Laine de bois : Les dalles sont fabriquées à base de fibres d’épicéa mélangées à de la chaux et du ciment. Elles combinent un bon confort acoustique à un bel aspect esthétique.
– Métal : En acier galvanisé ou aluminium, les plafonds métalliques se déclinent sous forme de lames, cassettes ou bacs autoportants. Souvent perforés pour fournir au métal de bonnes qualités acoustiques, ils offrent également une bonne réflexion lumineuse
En rénovation, le faux plafond suspendu est très prisé car il réunit de nombreux avantages sans avoir à engager de lourds travaux :
• Il sert à la fois à masquer les défauts du plafond existant et à isoler une pièce.
• On peut y encastrer luminaires types LED et câbles.
• Enfin, l’abaissement de la hauteur sous plafond réduit la surface à chauffer. L’occasion de réaliser des économies d’énergie conséquentes à moindres frais.
Isolation, esthétique, luminosité…Quelle dalle de faux-plafond choisir ?
Le choix des matériaux se fera en fonction de la finalité du plafond suspendu.
Un faux-plafond pour… une pièce plus esthétique
L’objectif est de masquer les imperfections d’un plafond ancien et de cacher câbles et tuyauteries. Le faux-plafond est également l’occasion d’améliorer la luminosité d’une pièce grâce à des spots intégrés.
Les plaques de plâtre BA13 plafond sont le plus couramment utilisées. Elles offrent un beau rendu à condition d’être très attentif aux finitions.
Lorsqu’un plafond suspendu comporte des luminaires encastrables, il est conseillé d’utiliser de la laine de verre résistante au feu (classe A1) pour l’isoler.
Bon à savoir : les rouleaux de laine de verre sont souvent équipés d’un pare-vapeur type papier kraft, inflammable. Pour éviter tout risque, une cloche de protection pour spot est indispensable.
Un faux-plafond pour… une meilleure isolation acoustique
Poser un faux plafond peut contribuer à améliorer l’isolation phonique de la pièce et atténuer les bruits de l’étage supérieur.
Les dalles de plafond « Soft » sont reconnues pour leurs qualités d’absorption acoustique. Un rouleau d’isolant en laine de verre ou de roche posé dans le plénum complétera l’isolation phonique de la pièce.
Un faux-plafond pour … une isolation thermique renforcée
Le but est d’éviter les déperditions de chaleur en abaissant la hauteur du plafond et en l’isolant de l’étage supérieur.
Le choix du revêtement peut se porter sur les produits courants : plaque de plâtre, dalle Wet felt (à base de laine minérale avec liant et charge) ou dalle Soft. On retiendra un matériau performant termes d’isolation thermique : laine de verre, de roche ou mousse polyuréthane.
Les autres critères à prendre en compte
La tenue à l’humidité
L’humidité ambiante peut avoir des effets néfastes sur un faux-plafond : moisissures, traces, voire affaissements ou gondolements.
Avant d’engager la construction d’un plafond suspendu, il est impératif de vérifier le degré d’hygrométrie de la pièce et de choisir des matériaux adaptés.
En cas d’humidité, optez pour des plaques de plâtre hydrofuges et un isolant résistant à l’humidité, par exemple à base de polyuréthane ou de laine de chanvre.
Les propriétés anti-feu
La construction d’un faux-plafond dans une pièce sujette au risque incendie nécessite de sélectionner des matériaux adaptés : plaques de plâtre coupe-feu ou en gypse renforcé.
Mais aussi…
D’autres caractéristiques peuvent influer sur le choix du revêtement :
• Les qualités de réflexion lumineuse de la dalle plafond si la pièce est sombre.
• La qualité de l’air : des technologies comme Activ’Air de Placo permettent de neutraliser les principaux composés organiques volatils (COV) et d’améliorer durablement la qualité de l’air.
• La facilité d’entretien : certaines dalles sont conçues pour faciliter le nettoyage et peuvent contenir des agents limitant l’accumulation de poussière. Elles sont utilisées dans les hôpitaux et établissements nécessitant une hygiène parfaite. Conçues pour résister à l’eau et à tout type de nettoyage ou détergent, ces dalles peuvent également être posées dans une maison individuelle.
Avant l’installation du faux-plafond : chantier, outillage, calepinage…
Le calepinage et la préparation des surfaces sont deux étapes incontournables avant la fabrication d’un plafond suspendu.
Préparation des surfaces et matériel nécessaire pour la pose d’un faux plafond
Dès la phase préparatoire, la pose d’un plafond suspendu demande du savoir-faire et de la méthodologie.
• Les surfaces sur lesquelles la structure sera fixée doivent être propres.
Plafonds et murs doivent être dépoussiérés et nettoyés au préalable pour que l’emplacement soit le plus sain possible.
• Un outillage de professionnel est nécessaire. Il est notamment composé de :
– Un niveau laser, un niveau à bulle, une règle de maçon et un cordeau à poudre pour la prise de mesures et l’horizontalité,
– Une perceuse visseuse,
– Une scie à métaux pour les cornières et fourrures,
– Une scie cloche pour l’installation de spots lumineux,
– Un lève-plaque pour faciliter la pose de plaques de plâtre.
• Le plafond suspendu est constitué d’un assemblage d’éléments préfabriqués :
– Fourrures, ou rails constituant la structure métallique du plafond suspendu sur lesquelles seront vissées les plaques de revêtement,
– Suspentes fixées directement au plafond ou sur des solives et qui supportent les fourrures,
– Éclisses de raccordement,
– Cornières servant de support mural à la structure,
– Vis et chevilles à frapper si le plafond d’origine est en béton,
– Revêtement choisi : plaques de plâtre ou dalles de plafond,
– Enduit et calicot pour les finitions.
Un calepinage précis pour éviter les erreurs
Afin d’avoir une vision claire du futur faux-plafond, la réalisation d’un plan détaillé est recommandée pour :
• Prévoir le nombre d’éléments nécessaires à l’habillage du plafond suspendu,
• Repérer l’emplacement de futurs spots lumineux, d’une VMC, d’une trappe de visite,
• Anticiper le cheminement des câbles électriques et de tuyauteries de VMC,
• Préparer les plaques à découper en fonction de la forme de la pièce et éviter les chutes inutilisables.
Mesures : les standards à respecter pour la pose d’un faux-plafond
Les distances entre fourrures, suspentes et parois sont toujours identiques :
La hauteur entre le plafond d’origine et le sous-plafond se situe entre 10 cm et 30 cm. Plus l’espace est grand, plus l’épaisseur de l’isolant pourra être conséquente. La structure métallique devra alors être suffisamment résistante pour supporter cette charge.
Attention : L’épaisseur des plaques doit être prise en compte pour garantir l’exactitude des tracés. Elle déterminera la hauteur des fourrures.
• La distance entre le mur périphérique et la 1ère ligne de suspentes ne doit pas excéder 30 cm.
• Les suspentes doivent être fixées tous les 1,20 m.
• La distance entre 2 fourrures se situe entre 40 et 60 cm. Il dépend de la charge au sein du plenum : plus l’isolant est lourd moins l’écart sera important.
De la structure porteuse à la pose des dalles : comment réaliser un plafond suspendu ?
La réalisation d’un plafond suspendu s’effectue en plusieurs étapes. De l’installation de la structure porteuse à la pose des dalles, découvrez-les en détails.
La mise en œuvre de la structure porteuse du plafond suspendu
Deux types de fixation, au plafond ou sur solives
Le faux-plafond peut être suspendu directement sur le plafond. Les suspentes sont alors fixées à l’aide de tiges filetées.
Il peut également être posé sur solives en bois. Les suspentes y sont fixées directement par vissage.
Étapes de mise en œuvre
Le chantier se déroule comme suit :
• Des cornières de rive sont vissées le long des murs.
• Des repères sont ensuite tracés le long de la cornière et dans l’angle entre le mur et le plafond. Ils permettent de bien visualiser l’emplacement des fourrures. L’ensemble est ensuite quadrillé pour déterminer les points d’attache des suspentes.
• Ces dernières sont fixées directement au plafond. Dans le cas d’une ossature bois, elles sont vissées sur les solives. Les lignes de suspentes doivent être décalées en quinconce pour assurer une bonne stabilité des plaques lors de la pose.
• Les fourrures peuvent alors être clipsées sur les suspentes. L’ossature du faux-plafond est prête pour le vissage des plaques de revêtement.
Bon à savoir : Lors de des travaux, la planéité doit être vérifiée régulièrement à l’aide d’une longue règle de maçon.
Retrouvez nos guides de mise en oeuvre, avec schémas explicatifs, pour les faux-plafonds standards et les faux-plafonds sur montants doubles.
Pose de l’isolant et/ou de luminaires dans le plafond suspendu
Il est recommandé d’aménager un vide d’air représentant environ un tiers de la surface du faux-plafond, afin de renforcer l’isolation. Cette zone évite la formation de condensation à la surface de l’isolant.
Les rouleaux en laine de verre ou de roche sont équipés d’un pare-vapeur qui doit toujours être positionné vers le bas.
Il faut enfin veiller à laisser un espace pour le passage des câbles et luminaires.
Isolants et luminaires encastrés dans le plafond suspendu, attention au dégagement de chaleur !
Les laines minérales ne doivent jamais entrer en contact avec un spot encastrable : un espace minimum de 10 cm doit être aménagé entre le spot et l’isolant. On peut utiliser une cloche de protection ou un dissipateur de chaleur.
Pose des dalles de plafond
• Le revêtement est découpé aux dimensions du plafond avant d’être vissé sur les fourrures
• Dans le cas d’un plafond avec dalles standard et structure apparente, les plaques sont posées manuellement. Attention aux marques et accrocs au moment de la pose car certains revêtements sont pré-peints ou fragiles.
Pose d’un faux plafond en BA13
Alternative à la dalle plafond, la plaque de plâtre BA13 plafond est un produit couramment utilisé pour les plafonds suspendus.
Après l’installation des suspentes, des fourrures et de l’isolant, vissez les plaques BA13 plafond perpendiculairement aux profilés, tous les 30 cm.
Ménagez un espace de quelques centimètres par rapport au mur pour la première rangée.
Pensez à utiliser un lève-plaque pour plus de praticité : il vous permettra de positionner facilement les plaques contre les fourrures.
Les finitions du faux-plafond
Les finitions vont permettre de masquer la structure, ainsi que les vis et les joints entre les dalles du faux-plafond suspendu.
Elles sont d’ordinaire réalisées à l’aide d’un enduit à base de plâtre. Une fois rempli, chaque joint est recouvert d’un calicot noyé dans de l’enduit, puis poncé une première fois. Après séchage, les joints sont enduits une seconde fois puis poncés. La surface est alors prête à peindre.
Articles similaires
-
Catalogue LINEA Laudescher lundi, 1 juillet, 2024
-
Catalogue Rockfon lundi, 1 juillet, 2024
-
Catalogue Eurocoustic lundi, 1 juillet, 2024